Âgée de 34 ans, Marie-Pierre Tremblay est accusée d'usage frauduleux d'un ordinateur, d'entrave au bon fonctionnement de la justice, d'abus de confiance, de trafic de GHB et de méthamphétamines et de possession de cocaïne.
Originaire d'Alma, la femme de 34 ans a été appréhendée à son domicile de Québec lundi, confirme la porte-parole de la SQ, Ann Mathieu. Les enquêteurs de la section des normes professionnelles de la SQ ont mené l'enquête qui a permis l'arrestation de la policière travaillant dans le district de la Capitale-Nationale.
La femme a comparu lundi après-midi, au Palais de justice de Québec, pour être inculpée de neuf chefs d'accusation, dont usage frauduleux d'un ordinateur. Elle aurait informé Harvey-Maltais que les policiers s'intéressaient à lui en glanant des informations dans le centre de renseignements policiers.
Harvey-Maltais, 29 ans, a d'ailleurs été arrêté à son domicile de Laval lundi, où les policiers ont mis la main sur des méthamphétamines.
La policière Tremblay fait aussi face à des accusations d'entrave au bon fonctionnement de la justice, d'abus de confiance, de trafic de GHB et de méthamphétamines et de possession de cocaïne. Une perquisition été réalisée au domicile de la policière, où des substances illicites ont été saisies par les policiers. Les gestes reprochés à la femme se seraient déroulés à Québec et à Montréal, entre le 1er janvier 2013 et lundi dernier.
La porte-parole Mathieu reconnaît que l'arrestation de cette policière n'est pas bonne pour la réputation de l'organisation.
«Les gens doivent savoir que les enquêteurs de la direction des affaires professionnelles ont bien fait leur travail là-dedans, indique-t-elle. C'est certain que pour nos membres, c'est une situation qui est difficile.»
La policière a commencé sa carrière à la SQ en patrouillant dans le secteur de la Beauce. Elle a ensuite été transférée à Montréal, où elle s'est jointe au département de la filature. Elle se spécialise dans ce domaine d'expertise depuis environ neuf ans.
Elle a aussi assumé des responsabilités de déléguée syndicale, et en 2006-2007, elle a participé à une mission en Haïti.
Depuis quelques années, Tremblay habitait et travaillait à Québec. La femme reconnue comme une «fille de party» serait aux prises avec un problème de consommation de drogues.
Marie-Pierre Tremblay restera détenue jusqu'à mardi prochain, date fixée pour l'enquête pour sa remise en liberté provisoire. Si elle bénéficie d'un cautionnement, elle pourra recevoir 50% de son salaire, tout au long des procédures judiciaires. Elle est bien sûr suspendue de son travail de policière.
Les cheveux attachés en queue de cheval, portant un chemisier blanc sous un veston beige, la femme de 34 ans se tenait bien droite dans le box des accusés, menottes aux poignets. L'air calme, la mince jeune femme au teint hâlé a consenti à ce que son enquête soit tenue plus tardivement que les trois jours prescrits par la loi.
Son avocat, Me Jean Petit, a vainement tenté de dispenser sa cliente de comparaître devant les médias et le public, alléguant que sa présence était superflue puisqu'il s'agissait d'une simple date à fixer à l'agenda.
La juge Johanne Roy et le procureur de la Couronne, Me Guillaume Michaud, ont préféré que toutes les procédures se fassent en présence de l'accusée.
Pour sa part, Harvey-Maltais a été accusé, hier matin, au Palais de justice de Québec, d'entrave à la justice et de corruption de la policière Marie-Pierre Tremblay, dans le dessein que cette personne entrave l'administration de la justice. Il a de plus été accusé d'avoir frauduleusement obtenu des services d'ordinateur le 28 janvier et le 6 février à Québec. Sa comparution formelle a été reportée à vendredi. Il restera détenu jusque-là.
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