jeudi 30 mai 2013

Le ménage avant le pénitencier [02.05.2013]

Publié le 02 mai 2013 à 09h24 | Mis à jour le 02 mai 2013 à 09h24

Le ménage avant le pénitencier

Nicolas Racine... (Photo archives Michel Tremblay)
Nicolas Racine
PHOTO ARCHIVES MICHEL TREMBLAY

SERGE LEMELIN
Le Quotidien
(CHICOUTIMI) La tête dirigeante d'une des deux cellules de distribution de la drogue démantelée par l'opération Insuline, Nicolas Racine, profite de sa peine principale de six ans de pénitencier pour régler une série de dossiers reliés à des trafics précédents.






Une peine de deux ans moins un jour de prison sera purgée de manière concurrente pour des événements survenus avant sa mise en accusation en décembre 2010.
La Sécurité publique de Saguenay lui reprochait d'avoir fait le trafic et été en possession de quantités appréciables de cocaïne, cannabis, résine de cannabis, champignons hallucinogènes et métamphétamines. Une première frappe avait eu lieu au moment où il participait à une transaction avec un revendeur, le 31 juillet 2010. La police a assisté à la transaction effectuée dans une automobile stationnée. Les deux hommes avaient de l'argent comptant sur eux et diverses drogues. Les policiers en ont profité pour obtenir des mandats de perquisition visant son automobile où ils ont découvert des quantités additionnelles de drogue pour une valeur de 25 000$. Une somme comptant de 10 120$ a été saisie ainsi que le véhicule de Racine. La police accepte de lui remettre 1000$ en monnaie et envoie le reste au Procureur général du Québec.
L'avocat du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Sébastien Vallée, ainsi que celui de la défense, Me Richard Gosselin, ont convenu de se rencontrer le 22 juillet pour argumenter sur la propriété du véhicule que la Couronne considère être un bien qui a servi à la commission d'un crime.
Autre frappe
Cinq mois après ce premier incident, en janvier 2011, Nicolas Racine a de nouveau été arrêté avec de la drogue et de l'argent. Il a été remis en liberté, puis a continué le commerce de la drogue sous l'oeil des enquêteurs d'Insuline.
Pendant que Racine était observé en train de trafiquer, il a convaincu une agente de probation de lui faire un excellent rapport présentenciel: homme réhabilité, travaillant, sobre, bonne famille, instruction et bonne éducation. Hier, la juge Micheline Paradis de la Cour du Québec relisait ce rapport à la lumière des événements d'Insuline et elle en a conclu que Racine avait manipulé l'agente.
La cerise sur le sundae est arrivée le matin du 5 décembre 2012 avec la mise en accusation de 21 coaccusés répartis en deux réseaux qui écoulaient chaque semaine une livre de cocaïne, cinq de marijuana et 10 000 comprimés de méthamphétamine. Le tiers de la vingtaine d'accusés est détenu préventivement en attente de procès. Deux des détenus ont fait appel de la décision devant la Cour supérieure qui a rejeté la première (de Juan Guillermo Gil Bastidas) et délibère sur la seconde (Frédéric Girard).
L'ensemble des accusés revient devant le tribunal en juin, mais aucun procès n'est encore annoncé.

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